USA : BULLE IMMOBILIÈRE AU BORD DE L'EXPLOSION ? PAS ENCORE SELON PETERCAM.
Un des principaux dangers de la politique monétaire extrêmement
souple de ces dernières années est que ‘l'argent gratuit’ mis à disposition par
les banquiers centraux ne soit utilisé pour faire augmenter artificiellement
les prix de toutes sortes d'actifs. En d'autres mots, que les banquiers
centraux ne fassent en réalité qu'alimenter des bulles qui finiront
inévitablement par éclater. Il suffit, pour se convaincre de l'ampleur du
danger, de repenser aux répercussions de la bulle technologique durant la seconde
moitié des années 90 et de la bulle immobilière au milieu de la dernière
décennie.
Néanmoins, détecter une bulle est aussi extrêmement difficile. Il
existe ainsi clairement, dans le climat actuel, plusieurs éléments qui font
penser à une bulle : prix des maisons qui augmentent de 10% par mois à Londres,
Twitter qui voit son cours doubler dès son introduction en bourse, 100 millions
d'euros pour des tableaux de Francis Bacon, succès spectaculaire de Bitcoin, …
Aucun de ces développements ne semble présenter un quelconque caractère
durable. Et même s’ils devaient se transformer en bulles, il ne s'agirait pas
là de bulles susceptibles de faire dérailler l'économie mondiale lorsqu'elles
éclateraient. Ce genre de bulle ne peut se développer que dans les grandes
classes d'actifs, les suspects habituels dans ce cas étant le marché immobilier
américain et les actions américaines.
Les prix des maisons aux États-Unis augmentent de nouveau
rapidement. Depuis début 2012, les prix des maisons aux États-Unis ont augmenté
de près de 20% en moyenne. Toutefois, la seule hausse des prix ne signifie pas
nécessairement qu'une bulle est en train de se former. La hausse actuelle des
prix des maisons fait en effet suite à la très sévère correction subie en
2007-2008. Dans l'ensemble, les prix des maisons américaines restent bien loin
de leurs pics de 2006. Plus important, par rapport aux revenus disponibles des
ménages, les prix des maisons sont pratiquement au plus bas depuis 30 ans.
Comme toujours, il est fort possible qu'une certaine exagération au niveau des
prix des maisons se développe à nouveau dans certaines régions. Mais
globalement, le marché immobilier américain reste très loin de la bulle.
Plusieurs nouvelles années de hausse soutenue des prix pourraient certes rapprocher
le marché immobilier d'une bulle, mais cela n'est clairement pas le cas pour le
moment.
Investir dans l'immobilier aux États-Unis reste donc un des
investissements les plus rentables et prometteurs. On peut investir par des
achats immobiliers directs ou en achetant des parts de fonds d'investissements.
Investir à l’étranger reste cependant une tâche complexe qui doit être confiée
à des professionnels afin d’éviter des pièges et afin de pouvoir profiter de
nombreux avantages patrimoniaux et fiscaux.
Jean-Marc Goossens
Avocat - Attorney
Avocat - Attorney
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